J’ai lu le livre de David Foenkinos, le dernier : « les souvenirs ».
J’ai un sentiment mitigé : j’aime son style mais j’ai eu l’impression d’avoir été trompée sur la marchandise. Le résumé nous promet une histoire d’amour compliquée et douce comme La Delicatesse ou Nos Séparations que j’avais beaucoup aimés. Il s’agit en fait de souvenirs sur sa grand-mère, ses parents et surtout la vieillesse qui prend une part importante du livre. Et la mort aussi. Sujets qui m’ont fait sombrer dans mon pessimisme automnal. Oui nous ne sommes rien, oui un jour nous allons mourir et pire que tout : nous allons voir mourir notre entourage…très gai n’est-il pas ?
Je noircis un peu le tableau mais la fin m’a confirmée que j’avais bien fait de m’accrocher. Une jolie réflexion sur le couple, sur ce qu’il devient après la venue d’un enfant et comment parfois simplement, le désir et l’amour s’en vont tout doucement, sans prévenir. Un peu triste mais sûrement quelque chose de partagé par beaucoup de jeunes adultes d’aujourd’hui, le tout dans un style tendre et vrai qui met des mots avec justesse sur les sentiments. Un livre sur la globalité de la vie en fin de compte.
J’ai particulièrement aimé les petites notes en italique qui parsèment ce livre et le moment où l’auteur révèle la suite de souvenirs énoncés par Marcello Mastroianni dans un film sur sa vie : « Je me souviens de cette poêle en aluminium sans manche, ma mère y faisait des œufs. Je me souviens de la musique de Stardust ; c’était avant la guerre ; je dansais avec une fille qui portait une robe à fleurs. Je me souviens de la légèreté si élégante de Fred Astaire. Je me souviens de Paris quand ma fille Chiara est née. Je me souviens de Greta Garbo qui regarde mes chaussures et me dit : « Italian Shoes ? » […]Les souvenirs sont une espèce de point d’arrivée, et peut-être sont-ils aussi la seule chose qui nous appartient vraiment. » ». Le narrateur s’applique ensuite à faire de même pour ses propres souvenirs.
J’ai trouvé l’exercice touchant et j’ai décidé de le faire. Voici donc mes souvenirs.

